Le Calfat. Ar kalafeter. Le galfat.

 

 

Calfater serait une déformation du verbe calfeutrer qui signifie rendre étanche. Quand les bateaux étaient construits en bois, le calfatage consistait à introduire, à l'aide d'un fer plat, une torsade d'étoupe entre deux planches de bordée ou du pont. Pour enfoncer cette mèche, le calfat frappait sur le fer à l'aide d'un maillet. Rappelons que l'étoupe est composée de fibres restant après le travail du lin ou du chanvre.

Le joint ainsi obtenu était recouvert de brai (mélange de goudron fondu et de résine naturelle) à l'aide d'un guipon, pinceau grossier à long manche. Le mélange goudron- résine était fondu dans un chaudron nommé pigouillière.

Lorsque le bois de bordée gonflait, sous l'effet de l'humidité, la torsade d'étoupe était écrasée et le joint devenait parfaitement étanche.

Les calfats devaient aussi sonder les clous avec le fer à clou pour vérifier la qualité du bordage. Puis, le travail terminé, ils rangeaient leurs outils dans une boite appelée marmotte.

Une chanson (sans doute originaire de Normandie) reprise par de nombreux groupes de chants de marins s'intitule "les calfats":

 

Quand un bateau rentre en carène

Comme çui que vous voyez là-bas

On voit pas l'mal et toute la peine

Que s'donnent ceux qui sont sur les ras

Dans l'étoupe en plein goudronnage

Vous voyez bien ce tas d'margats

C'est ma bordée, mon équipage

Tous des calfats, tous des calfats.