La Chélidoine

 

Breton: louzaenn ar plac'h, koant, louzouaenn ar gwenannou, louzouaenn ar gwenilied, louzouaenn ar daoulagad
Gallo: jaonette, écllaire

 

C'est une plante de 30 à 50 centimètres de hauteur, à fleurs jaunes (4 pétales). Lorsque l'on casse une tige de chélidoine, il en sort une sève jaune-orangé qui est toxique. Celle qui sort des racines est réputée être plus efficace encore. On l'utilise pour traiter les verrues. Si on l'applique pendant sept jours, la verrue doit disparaître.
Si on pile de la chélidoine avec du gros sel, on obtient une pâte efficace contre les dartres.
Autrefois, les jeunes filles s'en servaient aussi contre l'acné.
 Dans l'Antiquité, cette plante était sensée guérir les affections du foie.
Elle aurait aussi été utilisée contre les maladies des yeux.
Pline, un auteur romain, parlait de collyres fabriqués à partir de chélidoine pour soigner les taies de l'oeil.
En Bretagne, on croyait que cette plante permettait de donner la vue aux petits de l'hirondelle qui disait-on, naissaient aveugles. C'est pour cela sans doute que la chélidoine fleurit quand les hirondelles arrivent et fane quand elles repartent...
Olivier de Serres écrivait en 1600: "ce nom d'esclaire est donné à ceste herbe à cause que d'icelle les arondelles guérissent leurs petits de l'éborgnement selon la commune créance"