Le biniou

Ecouter le biniou :

Famille : Aérophone

Apparition en Bretagne : Moitié du 16ème siècle?

Petit mais costaud, le biniou est un instrument de la famille des cornemuses, qui, traditionnellement, ne se jouait jamais tout seul. Certains disent qu’il « kozh » toujours car il sort un son en continu, ou plutôt deux ! Le son du bourdon et le son du lévriad !

Le bourdon  a une anche simple (une seule lamelle de roseau) et sort une note grave et continue qui ne varie jamais. Le lévriad, quant à lui, a une petit anche double, lui permettant de jouer la mélodie (avec les doigts qui bouchent les trous, sur le même principe qu’une flûte) et se caractérise par un son relativement aigu (une octave au-dessus de la bombarde).

NB : Avec sa puissance proche de 115 Décibels, le biniou fait quasiment autant de bruit que le tonnerre ! (… de Brest ?)

Grâce à la grande poche que le « biniouer » regonfle régulièrement, ce dernier peut se reposer pour respirer de temps en temps (en appuyant fort sur la poche, ce qui permet de continuer à mettre de l’air dans les anches du bourdon et du lévriad !). Ainsi, il peut jouer en continu, en même temps que la bombarde, puis seul pour lui répondre.

Sous la forme traditionnelle, le biniou est toujours le répondant de la bombarde (même s’il joue également en même temps). Un biniou, au même titre qu’il ne joue jamais seul,  ne peut pas mener un morceau).

On distingue également le « biniou kozh » (litt. : « vieux biniou ») et le « biniou braz » (« grand biniou »). (La grande différence entre un biniou et une cornemuse est le nombre de bourdons : 1 pour le biniou, 3 pour la cornemuse).

Zone de développement :

On trouve le biniou principalement dans cette zone de la Bretagne :

Le saviez-vous ?

En 1942, Polig Montjarret, un collecteur très connu en Bretagne, n’avait recensé que 17 couples de sonneurs biniou-bombarde « encore capables de jouer correctement » sur toute la région. C’est en s’appuyant sur ce constat qu’il a créé, un an plus tard la « Bodadeg Ar Sonerien » à l’origine des bagadous que vous connaissez actuellement. Grâce à cela, la bombarde et le biniou ont suscité beaucoup de vocations et sont redevenus aujourd’hui des instruments populaires… A notre plus grand plaisir !